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Exploration du frottis du neuroépithélium olfactif et de son utilité potentielle comme outil de diagnostic non invasif de la maladie d’Alzheimer
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Bouchoucha_Kamar_07271400_2020-2021.pdf
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- Introduction : L’odorat joue un rôle important dans la vie de tous les jours. Nécessaire dans l’interaction avec l’environnement ainsi que dans la détection de dangers potentiels, les troubles de l’odorat affectent une portion significative de la population et ont par conséquent des impacts importants. Il est clairement établi depuis plusieurs années qu’une perte de l’odorat peut être un signe précoce de maladie neurodégénérative, telle que la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, pouvant précéder de plusieurs années l’apparition des signes cliniques cognitifs ou moteurs. Cette apparition précoce des troubles olfactifs dans le cours de ces maladies s’expliquerait par le développement précoce de la pathologie neurodégénérative au sein des structures olfactives. Ainsi, dans le cadre de la maladie d’Alzheimer, la pathologie débuterait au sein du cortex entorhinal et se détecterait de manière précoce au niveau du bulbe olfactif. Certaines données suggèrent également que la pathologie pourrait être détectée au niveau de l’épithélium olfactif. But : L’objectif général de notre projet est d’évaluer si l’analyse de l’épithélium olfactif, collecté de manière non invasive via un nasal brushing pourrait constituer un outil de diagnostic non invasif de la maladie d’Alzheimer. Matériel et méthodes : 29 Sujets ont été inclus dans cette étude (13 contrôles et 16 patients avec des troubles cognitifs). Chaque sujet a bénéficié d’un nasal brushing. Le matériel récolté a été exploré par différentes analyses : (1) une caractérisation à l’aide de marquages par immunofluorescence, (2) une analyse de sénescence par mesure de l’activité de la β-Galactosidase, (3) la détection par ECLIA et immunofluorescence des protéines qui, sous leur forme pathologique, sont impliquées dans la maladie d’Alzheimer. Finalement, à partir du matériel récolté chez un sujet contrôle, nous avons exploré le potentiel du nasal brushing pour obtenir des cultures primaires de précurseurs neuronaux. Résultats : L’immunofluorescence confirme qu’il est possible de recueillir des neurones olfactifs matures et des précurseurs neuronaux. Les marqueurs de sénescence sont plus importants chez les sujets âgés. Par ailleurs, les patients avec des troubles cognitifs expriment de manière plus prononcée des épitopes spécifiques de l’amyloïde-beta ainsi que les isoformes de la protéine Tau. Nous avons également pu obtenir des cultures de précurseurs neuronaux, pour lesquels nous avons défini un milieu de différenciation optimal. Conclusion : Le nasal brushing permet de recueillir de manière non-invasive des cellules neurales issues de l’épithélium olfactif. Cette technique semble prometteuse et mérite d’être plus amplement investiguée quant à son utilité pour le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer.