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Comparaison des effets de PGRMC1 sur la prolifération cellulaire entre le cancer endométrial et le cancer du sein

(2023)

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Le cancer de l’endomètre est un cancer gynécologique fréquent qui se soigne généralement par ablation de l’utérus, ce qui rend les patientes infertiles. Un traitement alternatif est souhaitable afin de permettre la conservation d’un utérus fonctionnel. La protéine PGRMC1 (Progesterone Receptor Membrane Component 1) est étudiée au laboratoire d’accueil car elle est suspectée de médier la carcinogenèse endométriale. PGRMC1 est surexprimée dans le cancer du sein et de l’endomètre, et une étude sur des biopsies d’endomètre issues de patientes atteintes de cancer endométrial a révélé une augmentation croissante de l’expression de PGRMC1 du stade tumoral I au stade III. L’utérus et le sein sont des organes hormonosensibles contrôlés par les hormones ovariennes, œstradiol et progestérone, de manière similaire ou inversée. L’invalidation de PGRMC1 dans des cellules cancéreuses mammaires injectées à des souris a conduit à une réduction du volume des tumeurs, ce qui encourage le développement de thérapies ciblant PGRMC1. Toutefois, une étude en cours au laboratoire d’accueil a montré que la réduction d’expression de PGRMC1 provoquait une réduction des propriétés migratoires et invasives d’une lignée mammaire, comme attendu, mais leur augmentation dans une lignée endométriale, suggérant des effets inversés entre les deux tissus, générant un effet secondaire indésirable. Le but de mon mémoire a été d’étendre cette étude en comparant les effets de la réduction d’expression de PGRMC1 sur la prolifération de cellules cancéreuses endométriales et mammaires. A cette fin, des cellules de la lignée endométriale Ishikawa et de la lignée mammaire MCF10AT ont été transfectées avec un siRNA ciblant PGRMC1 et les effets sur la prolifération cellulaire ont été évalués par un test basé sur un dosage métabolique ou par l’étude de l’expression de gènes jouant un rôle dans la prolifération, par RT-qPCR et/ou immunofluorescence. La sous-expression de PGRMC1 s’est accompagnée d’une tendance à la diminution de la prolifération dans les cellules MCF10AT mais a généré des résultats mitigés avec les cellules Ishikawa. Les variations d’expression des gènes étudiés soutiennent un parallélisme avec les cellules mammaires. A l’inverse, le dosage métabolique suggère une augmentation de la prolifération quand PGRMC1 est sous-exprimé. En conclusion, ce mémoire ne met pas en évidence d’effet clair, bénéfique ou délétère, de la réduction d’expression de PGRMC1 sur la prolifération de cellules cancéreuses endométriales, mais les recherches doivent être poursuivies, notamment avec d’autres lignées cellulaires, en raison des effets sur les propriétés migratoires et invasives.