« De femmes sans voix à une vie de choix » Analyse d’un projet visant l’empowerment de demandeuses d’asile partageant toutes un vécu de persécutions liées à leur genre.

Details

Supervisors

Charlier, Sophie

Faculty

Faculté de philosophie, arts et lettres

Degree label

Master de spécialisation en études de genre

Abstract

Le parcours migratoire des exilé.e.s qui tentent de trouver en Europe un avenir meilleur est toujours plus périlleux, long et dangereux. Des êtres humains quittent tous les jours leur réalité car ils se retrouvent sans autre choix. Face à cela, les politiques restrictives mises en place par les pays européens sont inopérantes et ont pour conséquence de rendre ce périple encore plus précaire et d’accroître les vulnérabilités des migrant.e.s . Bien qu’il y ait des risques de violences extrêmes pour tous.tes les migrant.e.s, il est primordial d’observer plus précisément ce phénomène migratoire en mobilisant une analyse de genre. Prendre en compte cette perspective permet non seulement de souligner les situations inégales dans lesquelles se retrouvent les femmes qui décident de migrer mais révèle également les différents types de violences auxquelles elles sont spécifiquement confrontées. Ce mémoire est divisé en plusieurs parties. En premier lieu, une présentation de certains concepts est proposée (genre, violence de genre). Ensuite, certaines clés théoriques seront développées afin de questionner les facteurs qui accentuent et perpétuent les violences de genre. La deuxième partie de ce travail s'attache à décrire le projet " De femmes sans voix à une vie de choix" mis en place au sein du Centre d’accueil Croix-Rouge pour demandeur.euse.s d’asile « Pierre bleue » situé à Yvoir. Ce centre se présente comme un « laboratoire » portant un projet spécifique qui cible les violences de genre et développe plus généralement une approche sensible au genre dans l’organisation de l’accueil. L'objectif de cette seconde partie sera dès lors de questionner les méthodes d'interventions utilisées à Pierre bleue, à savoir la méthodologie de l'empowerment ainsi que des outils empruntés à l'intervention féministe, afin de palier aux effets traumatiques liés aux persécutions spécifiques dont ont été victimes les participantes.