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Amélioration de la productivité du maïs grâce à l'agriculture de conservation et au microdosage d'engrais au Bénin
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- L'agriculture en Afrique de l'Ouest, notamment au Bénin, est d'une importance cruciale pour les communautés locales. Cette agriculture familiale, dépendante des précipitations, joue un rôle essentiel dans l'économie des pays, assure la subsistance de millions de personnes et contribue à la sécurité alimentaire, ce qui est d'autant plus capital compte tenu de la pression démographique croissante dans la région. Les modèles actuels, peu productifs, basés sur l'expansion des terres cultivées pour augmenter la production agricole ont atteint leurs limites en raison de la dégradation des sols, de la baisse de fertilité des terres et de la faible résilience face aux changements climatiques. L'agriculture de conservation et la fertilisation microdose sont des solutions proposées pour favoriser une augmentation durable de la productivité agricole, tout en intégrant la gestion de la fertilité des sols et en améliorant la viabilité économique des petits exploitants de la région. Cependant, l'adoption de ces pratiques est confrontée à des enjeux tels que la réduction du travail du sol, les avantages de la couverture du sol par les résidus de culture et les cultures de couverture, les bénéfices de la rotation de cultures diversifiées, ainsi que les éventuels impacts d'une réduction de la fertilisation. L'objectif de ce mémoire est d'évaluer l'impact de trois systèmes de production agricole, basés sur l'agriculture de conservation et la micro-fertilisation, sur la productivité de la culture de maïs ainsi que sur quelques indicateurs de qualité chimique et physique des sols. Pour ce faire, des indicateurs tels que la teneur en carbone et azote organiques, le pH et l'infiltration ont été utilisés. De plus, l'évaluation de la productivité du maïs a pris en compte les paramètres de croissance, le rendement et ses composantes, la biomasse des cultures de couverture, la productivité des facteurs N, P et K et la biomasse des mauvaises herbes. Cette étude a été menée en station dans le village d'Okpara, au Nord du Bénin. Les résultats indiquent que les systèmes d'agriculture de conservation ont eu un impact limité sur la qualité chimique et physique des sols, sans différences significatives en matière de carbone et azote organiques, pH et infiltration. Toutefois, alors que la croissance du maïs, racinaire comme aérienne, était réduite en agriculture de conservation en raison de la compétition avec les cultures de couverture, les rendements en grains étaient similaires pour les trois systèmes. Ceci s’explique par une compensation du plus faible taux de survie dans les systèmes de conservation par un remplissage accru des grains, indiquant potentiellement une translocation des ressources dans l'un de ces systèmes de conservation. Globalement, l'utilisation de la dose recommandée de fertilisants a montré des résultats plus favorables que la microdose, en particulier pour les systèmes de conservation confrontés à une forte compétition. La productivité des facteurs N, P et K a cependant été significativement plus élevée avec la micro fertilisation. En conclusion, l'agriculture de conservation au nord du Bénin présente un impact encourageant sur la culture du maïs, avec des effets limités sur la qualité des sols mais des rendements en grains équivalents à ceux de l’agriculture conventionnelle, tout en offrant une gestion intégrée de la fertilité des sols et d’autres productions supplémentaires. En combinant cette approche avec une légère augmentation de la fertilisation microdose, l’agriculture de conservation pourrait renforcer son efficacité et constituer une solution d'avenir pour la région.