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L’irréel organique comme représentation de la mémoire traumatique dans les films d’animation

(2018)

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Depuis la fin des années 1980, les théories du trauma ont connu un essor que certains ont comparé au « linguistic turn » de la fin des années septante. Ces théories ont intéressé de nombreuses disciplines et ont suscité des recherches tant dans le domaine médical que littéraire ou artistique. Les « trauma studies » ont donc investi le champ des recherches en soulignant l’importance de « dire » le trauma pour s’en détacher ; les « trauma studies » se sont donc notamment intéressées à cette appropriation particulière du trauma par l’art, tant dans une tentative de remémoration que d’extériorisation de l’expérience traumatique. Dans ce travail de fin d’étude, nous allons particulièrement nous intéresser à la représentation du traumatisme dans le cinéma d’animation. Notre travail se penchera donc sur les liens qu’entretiennent traumatisme et film d’animation, en postulant plus spécifiquement l’idée que les formes d’irréalité portées par l’animation sont construites, organisées et présentées sous une forme organique. La deuxième hypothèse qui découle de cette première idée serait que cette forme organique d’irréalité est à même de porter une certaine forme de mémoire traumatique. Ce travail propose donc l’analyse de trois courts-métrages d’animation, "J’étais une enfant de survivants de l’Holocauste" d’Ann Marie Fleming, "Pépé le morse" de Lucrèce Andreae et enfin "Chienne d’histoire" de Serge Avédikian ; chacun de ces courts-métrages propose la mise-en-scène d’une irréalité différente (respectivement l’onirisme, le fantastique et la fable) et aborde un type de mémoire traumatique différente la postmémoire, la mémoire individuelle et le deuil et enfin la mémoire collective). Il s’agira donc, à la fin de ce travail, de démontrer en quoi ces trois courts-métrages proposent d’illustrer l’hypothèses que l’irréel organique constitue une forme privilégiée pour transporter la mémoire traumatique.