La maternité est une question matérielle. D'une critique de la phénoménologie féministe

Details

Supervisors

Grandjean, Nathalie

Faculty

Faculté de philosophie, arts et lettres

Degree label

Master de spécialisation en études de genre

Abstract

Souvent critiquée et taxée d’être trop systémique, l’approche matérialiste du féminisme, si elle n’est pas complètement oubliée, est fréquemment définie comme étant dépassée. L’intérêt du féminisme depuis la troisième vague pour les questions individuelles est un terrain propice à ces critiques, ce qui va amener le courant de la phénoménologie féministe, phénoménologie relue par les autrices féministes pour rendre compte de l’expérience d’être une femme. Cependant, je n’estime pas cette approche pertinente pour appréhender la question de la maternité, que je trouve nécessaire à lire dans une approche matérielle, ancrée dans la manière dont la société l’a érigée comme un rôle. Entre examen de son appréhension par les différentes vagues féministes et détours plus larges sur des grandes questions féministes, la défense de l’approche matérialiste de la maternité dépasse la critique de la phénoménologie. Often criticized and considered too systemic, the materialist approach of feminism, if not completely forgotten, is frequently defined as outdated. The interest of feminism, since the third wave, for questions about individuality, is favourable to critics toward materialism, which will lead to the arrival of feminist phenomenology, phenomenology read by feminist authors to better reflect the experience of being a woman. However, I don’t think this approach to be relevant to apprehend the question of maternity that I find necessary to read within a material approach, anchored in the way society made it a role. Between examining how the question is addressed by the feminist waves and making detours on greater feminist questions, the defense of maternity’s materialist approach exceeds the critique of phenomenology.