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Schlirf_72101500_2024.pdf
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- Dans notre étude théorique, nous avons tout d'abord cherché à définir la misandrie, souvent perçue comme l'opposé de la misogynie. Ensuite, nous l'avons replacée dans son contexte historique, en l'examinant comme une stratégie discursive pour contrer un stigmate antiféministe. De plus, nous avons exploré son rôle dans la remise en cause des contraintes imposées par la politique de respectabilité. Par la suite, nous avons réfléchi à la place de la violence dans le féminisme et à la manière dont elle est perçue. Nous avons également exploré la dimension métaphorique et humoristique que la misandrie peut parfois adopter. Enfin, nous avons analysé les critiques visant la misandrie. Concernant notre analyse de controverse, nous avons détaillé son contexte, la structure ainsi que ses intervenant·e·s avant de passer à l’analyse du contenu. Nous avons alors déduit que la polémique autour du livre "Moi les hommes je les déteste" illustre la complexité des perceptions de la misandrie. En effet, certains y voient une incitation à la haine, comparable à la misogynie, et dénoncent sa dangerosité. En revanche, d'autres la considèrent comme une réaction légitime au patriarcat, soulignant son caractère symbolique et non structurellement oppressif. De plus, la misandrie est également perçue comme une forme de sororité, renforçant les liens entre femmes. Cependant, elle est souvent sujette à divers processus de délégitimation. Par exemple, elle est accusée d’être une importation des États-Unis ou une réaction personnelle face à des déceptions amoureuses plutôt qu'une critique politique