No Thumbnail Available
Impact de l'association des plantes de maïs avec des champignons mycorhiziens à arbuscules sur l'attraction/répulsion du taupin
Files
Lepine_77931700_2024.pdf
Closed access - Adobe PDF
- 14.88 MB
Details
- Supervisors
- Faculty
- Degree label
- Abstract
- Les nations Unies ont adopté 17 Objectifs de Développement Durable. Parmi ces ceux, le douzième se concentre sur la "Consommation et la production responsables". La visée de la transition vers des modes de consommation et de production responsables exige un changement fondamental dans les comportements et les systèmes de production. Ce changement passe par la réduction de l’utilisation des intrants chimiques. La mise au point de méthodes alternatives de protection des plantes contre les ravageurs et les maladies des végétaux s’avèrent être une piste pour y parvenir. Le projet BIOFUNGI, mené par le laboratoire de Mycologie de l’UCLouvain et le laboratoire d’Entomologie fonctionnelle et évolutive de Gembloux Agro Bio-Tech, s’inscrit dans cette visée. Les solutions alternatives proposées reposent sur le biocontrôle des ravageurs phytopathogènes via des souches et/ou des biomolécules fongiques. Ce mémoire prend place dans ce projet. Il se concentre sur l’impact de la mycorhization sur le comportement des taupins. La larve de taupin est considérée comme l’un des ravageurs les plus importants en agriculture de l’hémisphère nord. A l’heure actuelle, la lutte contre ces ravageurs repose sur des insecticides de synthèse. Ce travail contribue à mettre en évidence le rôle des champignons mycorhiziens à arbuscules (CMA) dans l’attractivité ou la répulsion des larves de taupins chez le maïs Deux expériences successives ont été menées. Elles consistaient en des tests d’orientation entre des pots de culture de plants de maïs mycorhizés reliés par un olfactomètre à des plants de maïs non mycorhizés par le CMA Rhizophagus irregularis MUCL 41833. Des blancos (c’est-à-dire, des pots non végétalisés) ont également été considérés. La première expérience a démontré une attraction significative des plants de maïs mycorhizés par rapport à des blancos. Bien que la comparaison avec les plantes non-mycorhizées ne révèle pas d'attractivité significative, on distingue une tendance d’orientation vers les plants de maïs mycorhizés. La seconde expérience visait à distinguer l’effet des seuls hyphes mycorhiziens ou des exsudats racinaires sur l’attractivité des taupins. Pour ce faire, différents filtres ont été utilisés permettant soit la croissance des racines mycorhizées dans l’olfactomètre, soit la croissance du mycélium du CMA seul soit uniquement les exsudats racinaires de maïs mycorhizés. Ces traitements ont été comparés avec des plants de maïs non mycorhizés et des blancos. Les résultats, bien que cohérents avec la première expérience, n'ont pas révélé de différence significative dans les choix des larves de taupins suivant les différents filtres appliqués. Les résultats des deux expériences permettent de mettre en évidence l’attractivité des plants de maïs Myc+ pour les larves de taupin. L’hypothèse retenue pour expliquer cette attractivité pourrait être l’effet de la mycorhization sur la qualité de la plante, l’émission de CO2 et de COV. Aucun impact significatif du facteur filtre n’est mis en évidence sur base des résultats de la seconde expérience. Pour une interprétation plus précise ces recherches, un prélèvement d’odeur, la reproduction de l'expérience dans des conditions de température et d'humidité contrôlées et une augmentation du nombre de répétitions sont suggérés.