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Les effets de l’usage des réseaux sociaux numériques sur les performances scolaires d’élèves du secondaire issus de l’immigration non francophone en région bruxelloise.
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- Notre mémoire se focalise sur l’analyse des effets de l’usage des réseaux sociaux numériques (RSN) sur les performances scolaires d’élèves du secondaire issus de l’immigration non francophone en région bruxelloise. Nous avons élaboré trois hypothèses qui guident notre analyse. Selon la première, les RSN tendent à développer une cohésion communicationnelle entre les élèves d’une même classe, qu’importent leurs origines ethnico-sociales, favorisant une dynamique positive dans les performances scolaires. Selon la deuxième, les RSN approfondissent, particulièrement chez les élèves d’origine immigrée n’ayant pas un contexte familial natif, une fossilisation d’une pratique de la langue qui s’éloigne de celle utilisée dans le contexte scolaire. Finalement, la troisième hypothèse soutient que l’environnement familial des élèves issus de l’immigration non francophone joue un faible rôle dans la gestion des RSN et, de fait, cela a un impact négatif sur les performances scolaires des élèves. Méthodologiquement, notre mémoire se divise en deux grandes parties. Une première partie théorique développe des recherches théoriques en investiguant dans le champ de la littérature ce qui a été écrit au sujet de notre thématique. La seconde partie de notre travail est pratique et se fonde sur une approche qualitative par des entretiens individuels semi-directifs en distanciel. Dans ce cadre, nous avons effectué 14 entretiens dont 10 avec des élèves et 4 avec des enseignants. Ces deux parties analytiques nous permettent de revenir sur nos trois hypothèses à la lumière de notre analyse théorique et de nos résultats empiriques. Nous avons constaté que les RSN permettent de développer plus de cohésion au sein d’une classe et plus de communication, entre autres à travers les échanges portant sur la matière scolaire mais aussi en développant des liens qui ne sont pas spécialement liés à l’habitus scolaire. Nous avons aussi constaté que les RSN impactent plus les élèves d’origine immigrée, n’ayant pas un contexte familial natif, au niveau de l’apprentissage défaillant du français. Cependant, concernant le processus de fossilisation de la langue dans notre hypothèse, nos constatations ne permettent pas d’affirmer que les élèves non natifs sont plus impactés que les natifs. Au contraire, ce sont deux élèves natifs qui mentionnent des processus de fossilisation de la langue… Finalement, nous avons constaté que l’influence chronophage des RSN ayant un impact négatif sur les performances scolaires des élèves, notamment ceux issus de l’immigration, est indéniable. Toutefois, aucun élément ne nous permet de lier un manque de contrôle parental concernant l’usage des RSN par les élèves spécifiquement à un contexte lié à l’immigration. Il serait intéressant de poursuivre nos recherches en élargissant notre échantillonnage empirique et en imaginant les ponts à créer entre les pratiques qu’ont les jeunes des RSN et l’institution scolaire, notamment en centrant cette investigation sur le développement de la langue française. Les références bibliographiques les plus significatives utilisées sont les suivantes : Bricteux, S. et Quittre, V. (2019), Résultats de PISA 2018 en Fédération Wallonie-Bruxelles, Liège Université, Fédération Wallonie-Bruxelles, ASPE, [en ligne], disponible sur http://www.enseignement.be/index.php?page=26997; Jauréguiberry, F. et Proulx, S. (2011), Usages et enjeux des technologies de la communication, Ed. Érès, Toulouse ; Lieury, A., Lorant, S. et Champault, F. (2014), « Loisirs numériques et performances cognitives et scolaires : une étude chez 27 000 élèves de la 3e des collèges », Bulletin de psychologie, 2(2), pp.99-125; Mercklé, P. (2011), Sociologie des réseaux sociaux, Ed. La découverte, Paris.