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Effet du mélange d’essences sur les propriétés architecturales du chêne sessile en jeune plantation

(2023)

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Les plantations mélangées concentrent largement l’intérêt des scientifiques car elles apparaissent comme une alternative durable aux peuplements équiennes monospécifiques. Ces derniers ont longtemps constitué le modèle sylvicole dominant mais présentent une forte vulnérabilité face aux effets des changements climatiques. Les connaissances en termes de conception de plantations mixtes, en particulier quant au niveau de richesse et à la combinaison des essences, sont toutefois incomplètes. Étant donné la plasticité architecturale des essences, en particulier dans le jeune âge, la définition des paramètres du mélange est pourtant nécessaire pour assurer la qualité des fûts des différentes essences installées. L’effet du mélange est étudié sur les propriétés architecturales de chênes sessiles en phase d’éducation, en testant différents niveaux de richesse et au sein de ces niveaux, différentes compositions spécifiques. Le chêne sessile constitue l’essence centrale de ce mémoire car il s’agit d’une essence intéressante pour ses atouts face aux changements climatiques, les bonnes propriétés mécaniques de son bois et sa durabilité, ainsi que son potentiel biologique très élevé. Suite à une collecte de données sur le terrain, l’impact de variables liées à l’arbre et à son voisinage a été testé sur sept indicateurs qualifiant les propriétés architecturales, et ce à l’aide de modèles linéaires. Ce mémoire a démontré que le mélange peut améliorer les propriétés architecturales des chênes sessiles en phase d’éducation, et donc leur qualité, par rapport à une plantation de chênes pure. Plus particulièrement, les plantations de chêne-mélèze ont été identifiées comme les plus bénéfiques à la conformation des chênes cibles, en termes de nombre de fourches, de nombre de branches vivantes et de la proportion de branches vivantes par rapport à la hauteur totale. Cela s’explique par la hauteur contrastée des chênes par rapport à celle des mélèzes, ces derniers procurant un abri latéral d’abord et vertical ensuite pour les troncs de chêne. Cette amélioration de la qualité en plantation mélangée implique donc également une réduction potentielle de l’intervention humaine par rapport aux peuplements monospécifiques. Toutefois, la croissance et la survie ultérieures du chêne en présence de mélèze nécessiteront des éclaircies en faveur du chêne, car la compétition exercée par le mélèze pénalise la croissance en grosseur des chênes.