No Thumbnail Available

Analyse de la trajectoire de la dégradation des terres de la palmeraie de Skoura au Maroc : suivi temporel et cartographie de la superficie des terres dégradées

(2024)

Files

Vingre_06701700_2024.pdf
  • Open access
  • Adobe PDF
  • 22.62 MB

Details

Supervisors
Faculty
Degree label
Abstract
Les projections climatiques du GIEC alertent sur la vulnérabilité du Maroc face à la baisse des précipitations et à l'augmentation des températures prévues d’ici la fin du 21ème siècle. La ville de Skoura, confrontée à une sécheresse croissante et à des variations importantes des précipitations, a observé une transformation de sa palmeraie au fil des vingt dernières années. Cette évolution s'est manifestée par la diminution de la densité de palmiers dattiers au sein de la palmeraie, en réponse à des menaces provenant à la fois du vivant et de l'environnement, impactant la productivité des terres et le quotidien des habitants. En employant une méthodologie de télédétection intégrant des images Pléiades et Landsat, il a été possible de retracer l'évolution de la palmeraie de Skoura sur les deux dernières décennies et de qualifier et quantifier l’état de dégradation des terres en quatre catégories : non dégradées, faiblement, fortement ou complètement dégradées. L'analyse des images Landsat a révélé une diminution de la végétation au profit d’un élargissement des zones de sol nu centré principalement à l'est, au sud et au centre de la zone d’étude. En parallèle, une expansion de la palmeraie a été suggérée vers le nord et le nord-est au fil du temps. Ensuite, grâce à l'image Pléiades d'octobre 2022, une carte décrivant l'état des terres à Skoura a pu être établie et a révélé les proportions suivantes : 18% de terres sont non dégradées, 16% sont légèrement dégradées, 25% sont en dégradation avancée et 41% sont complètement dégradées. Finalement, des enquêtes locales ont mis en évidence les impacts des changements climatiques et des pratiques agricoles de plus en plus inadaptées. Pour relever ces défis, des solutions sont suggérées comme la promotion des terres coopératives, l’installation de stations d'épuration ou encore la transition vers des pratiques agricoles plus résilientes comme l’agroécologie. Toutefois, des problèmes persistants tels que le manque de connaissances en agriculture et l'exode rural des jeunes accentuent ces défis.