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La place des médecines complémentaires en oncologie : enquêtes menées auprès des patients et des soignants

(2016)

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Résumé Introduction : Depuis plusieurs décennies les médecines complémentaires [MC] ont connu un véritable essor dans le paysage médical et notamment en oncologie. En Belgique, le recours aux MC n’a été que partiellement étudié et apprécié. Notre étude a pour objectifs de mener deux enquêtes auprès des patients, pour analyser leurs perceptions et attentes au sujet des MC en oncologie, pour déterminer si des facteurs psychologiques sont en jeu dans l’utilisation des MC, et auprès des soignants pour observer leurs connaissances et perceptions des MC en oncologie. Méthode : Trente huit patients, recrutés à la clinique du sein et l’espace bien-être, entre avril et juin 2016, et 25 soignants des services d’oncologie, recrutés entre mai et juin, ont complété un questionnaire anonyme mis en ligne. Résultats : Le taux de participation des patients était de 43.7%. Cinquante pourcent des patients ont été détectés comme utilisateurs de MC [UMC], avec une préférence pour l’homéopathie (52.6%) et le sport (52.6%), suivis du massage (42.1%) et de la phytothérapie (36.8%). Un profil de l’UMC, déterminé par deux variables significatives (l’âge, en moyenne 49.6 ans, (p=.05) et le temps de travail complet (p=.01)), a été établi. Les principales raisons de l’utilisation des MC étaient de renforcer leurs défenses (73.7%) et de les aider à mieux supporter leurs traitements (57.9%). Tous les UMC, sans exception, n’ont pas révélé leurs pratiques à leur oncologue, ce dernier ne leur a jamais posé la question. Plus de 80% des UMC souhaitaient un dialogue au sujet des MC avec leurs soignants. Du côté des soignants, la majorité des médecins sont des hommes âgés en moyenne de 47.1 ans. Quarante trois virgule cinq pourcent des soignants estimaient le recours aux MC chez leurs patients entre 10 à 30 pourcent, avec une moyenne de 25%. Septante six pourcent d’entre eux souhaitaient savoir si leurs patients utilisent des MC, 60% répondaient avoir de l’intérêt pour les MC et 80% souhaitaient de se former davantage. Par ailleurs, 80% disaient ne pas connaitre les interactions toxiques des MC avec les traitements anti-cancéreux. Cinquante six pourcent reconnaissaient que le sujet des MC n’était pas abordé en consultation et 30% d’entre eux se disaient d’accord d’intégrer les MC au sein des soins standard. Discussion : La prévalence de recours aux MC est importante et sous-estimée par les soignants. La détermination d’un profil plus nuancé des UMC exige davantage de recherches. Il y a une absence de communications entre soignants et soignés, notamment en raison de lacunes de connaissances sur les effets des MC et d’un contraste parmi les soignants quant à la véritable place occupée par les MC en oncologie. Pour y pallier, poursuivre la recherche, sensibiliser les patients comme les soignants et encourager au dialogue semblent nécessaire.