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Dans quelle(s) mesure(s) les croyances compensatoires sont-elles présentes dans un groupe de personnes en surpoids ou obèses en tentative de perte de poids ?

(2018)

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Abstract
Contexte : Au regard des nombreuses études sur le sujet, des constats épidémiologiques, économiques, biologiques et psychologiques et malgré que le surpoids et l’obésité soient qualifiés d’épidémie mondiale par l’Organisation Mondiale de la Santé, de nombreuses interrogations et recherches restent encore à mener notamment au vu de son caractère multifactoriel. A ce titre, des millions de personnes en surpoids ou obèses tentent chaque année de perdre du poids en dépit des conséquences sur la santé. Dans le but d’améliorer la pratique et les connaissances en la matière, nous nous sommes intéressés à un concept relativement récent et peu connu : les croyances compensatoires. Il s’agit de croyances qui s’instaurent afin de réguler le comportement alimentaire et de satisfaire deux objectifs à priori divergents : le plaisir alimentaire et l’atteinte d’objectifs de santé comme la perte de poids. Méthodes : Au travers d’une étude quantitative de type transversal, cette recherche essaie de mesurer la proportion de croyances compensatoires dans notre échantillon de patients adultes en surpoids ou obèses mais également les facteurs susceptibles d’influencer le recours à ces dernières. Pour ce faire, nous avons élaboré un dossier de 7 questionnaires (croyances compensatoires, image corporelle, estime de soi, lieu de contrôle, stigmatisation, sentiment d’efficacité personnel et connaissances en nutrition). Un total de 149 questionnaires a pu être distribués. Après la récolte de données, un traitement statistique a été effectué au moyen du logiciel IBM SPSS. Un examen de la cohérence interne, de la corrélation de Spearman, une analyse bivariée ainsi qu’une analyse multivariée ont été utilisés. Résultats : Le premier résultat principal de l’étude est que la moyenne de croyances compensatoires est de -9,24 dans notre échantillon de personnes en surpoids et obèses en tentative de perte de poids. Ensuite concernant les facteurs susceptibles d’influencer le recours aux croyances compensatoires, deux se sont révélés être significatifs : l’âge et le niveau de connaissances en nutrition. Après observation des chiffres, ces derniers ont révélé que les patients ayant le plus recours au croyances compensatoires (appartenance au tertile supérieur), ont une moyenne d’âge plus jeune mais aussi que ces derniers ont de moins bonnes connaissances en matière d’alimentation que celles ayant un score inférieur (appartenance aux 2 tertiles inférieurs).Une perspective pour les professionnels de santé pourrait être de prendre le temps de déconstruire les fausses croyances alimentaires et pallier au manque de connaissances des patients au moyen du développement de la littératie en santé, de la pleine conscience, de l’entretien motivationnel et du travail des représentations. Mots-clés : croyances compensatoires, surpoids, obésité, diététique, prise en charge, perte de poids, alimentation, nutrition, étude transversale