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Une intervention brève et individuelle de sensibilisation à l'affirmation de soi peut-elle soutenir l'estime de soi des adolescents ?
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- L'adolescence est une période de transition marquée par de nombreux bouleversements et par une recherche identificatoire compliquée qui s’accompagne souvent d'une faible estime de soi (Guillon et Crocq, 2004 ; Dayan et Guillery-Girard, 2011). Face à cette problématique, cette étude se propose d’intervenir de façon brève et individuelle sur l’affirmation de soi des adolescents, qui n’est autre que la manifestation concrète de l’estime de soi (Duclos, 2000), dans le but de soutenir cette dernière. Cette approche se base sur des apports théoriques solides (Bricout et Chaperon, 2020 ; Thalmann, 2015 ; Cariou- Rognant et al., 2007 ; Boisvert et Beaudry, 2012 ; Thalmann, 2015 ; Kindelberger et Picherit, 2016 ; Leibovitz, 2017 ; Fanget, 2011 ; George, 2001 ; Romo et al., 2004) provenant notamment des théories cognitivo-comportementales. Elle se base également sur des interventions existantes ayant démontré leur efficacité (Çeçen-Eroğul et Zengel, 2009 ; Kethsiyal, 2016 ; Kulshreshtha et al., 2021 ; Parray et al., 2020 ; Stake et al., 1983 ; Romo et al., 2004). La méthode mise en place combine la psychoéducation, les techniques d'affirmation de soi, les jeux de rôles ainsi qu’une réflexion approfondie sur les cognitions sous-jacentes aux comportements d'affirmation de soi, en lien avec l’estime de soi. Nous avons effectué des mesures quantitatives (auto-questionnaire d’affirmation de soi de Chalvin, 1984 et échelle de mesure de l’estime de soi des adolescents de Kindelberger et Picherit, 2016), que nous avons analysées à la lumière d’observations qualitatives complètes. Les résultats mettent en évidence une diminution des comportements non-affirmés et une augmentation des comportements affirmés chez le premier participant, soutenant par là son estime de soi. L’intervention n’a pas permis de soutenir l’estime de soi de la deuxième participante qui présentait initialement une faible estime de soi. Bien que cela ne soutienne pas à proprement parler son estime de soi, nous observons une réduction considérable des comportements non-affirmés. Les limites mises en évidence par cette étude permettent de proposer plusieurs perspectives pour les recherches futures, notamment la mesure des effets à long terme de l’intervention, l'exploration des mécanismes sous-jacents agissant entre l'affirmation de soi et l'estime de soi ainsi que les adaptations à envisager pour des participants présentant des niveaux assez faibles d’estime de soi. En somme, cette étude souligne une nouvelle fois l'importance d'accompagner les adolescents dans la période compliquée qu’ils traversent en continuant de leur offrir des opportunités d’apprentissage et de développement afin de renforcer leur estime et leur affirmation de soi.