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Utilisation de vésicules extracellulaires comme véhicules pour le transfert d'antagomiRs

(2023)

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Frederic_Doriane_50681800_2022-2023.pdf
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Les vésicules extracellulaires (VEs) sont des structures sphériques, entourées d’une bicouche lipidique, qui sont sécrétées par la plupart, sinon toutes les cellules. Elles contiennent des molécules, tels que des lipides, des protéines et des acides nucléiques, qui proviennent de la cellule d’origine et peuvent être transférées vers une cellule receveuse et ainsi moduler son activité. Depuis peu, les VEs sont aussi reconnues comme un potentiel nouvel outil thérapeutique et suscitent dès lors un intérêt grandissant chez certains scientifiques. Afin de transformer les VEs en véhicules pour la délivrance de molécules dans des conditions pathologiques, les chercheurs doivent parvenir à modifier le contenu moléculaire des VEs en détournant les mécanismes de production et/ou de chargement vésiculaire. Le but de ce travail était d’éprouver le potentiel thérapeutique des VEs. L’intérêt du laboratoire pour le cancer de la thyroïde a défini le but spécifique : réprimer la surexpression du micro-ARN oncogénique miR-221-3p en traitant des cellules du cancer de la thyroïde avec des VEs contenant son antagomiR. Dans un premier temps, nous avons sélectionné les meilleures cellules donneuses ou productrices de VEs en comparant le rendement et la reproductibilité de production des VEs de deux lignées candidates, déjà utilisées dans la littérature. Dans la seconde étape, nous avons construit un vecteur lentiviral d’expression pour l’antagomiR-221-3p. Ce vecteur a permis de générer des cellules productrices exprimant de manière stable l’antagomiR d’intérêt couplé à un motif favorisant son export dans les VEs. Après validation de l’expression de l’antagomiR par les cellules productrices modifiées, ainsi que de sa présence dans les VEs, la troisième étape a consisté à traiter une lignée murine de cancer thyroïdien avec les VEs transportant l’antagomiR-221-3p. Nous n’avons observé aucun effet de ce traitement sur l’expression du miR-221-3p ou sur celle de ses gènes-cibles. En effet, des quantifications absolues révèlent que l’abondance de l’antagomiR est extrêmement faible dans les cellules et les VEs. Notre travail suggère que le rendement de production et l’adressage de l’antagomiR vers les VEs doit être amélioré si l’on veut espérer utiliser ces véhicules pour la livraison de petits ARNs interférents.