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Mitrugno_65431200_2018.pdf
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- Dans l’imaginaire collectif, le métro a peu à peu fait sa place comme élément à part entière de la métropole contemporaine. L’expérience du métropolitain est devenue commune à tous les habitants et les touristes des grands centres urbains du monde, façonnant une nouvelle perception des villes et une nouvelle conception des déplacements intra-urbains. Le métro a tendance à constituer, à travers ses spécificités matérielles et architecturales, une part de l’identité environnementale de la ville. Cependant, ce patrimoine immobilier, dont certains réseaux datent maintenant de plus de cent ans, reste peu étudié. Rares sont les travaux qui envisagent l’étude de ce patrimoine sous un angle architectural et stylistique. Ces réseaux souterrains ne se sont pas formés d’une seule traite, mais par une succession de projets de lignes et de politiques de mobilité différentes selon l’histoire et l’urbanisme de ces métropoles. Néanmoins, lorsque l’on se déplace dans un même réseau, une certaine uniformité apparaît entre différentes stations, et cela même entre des lignes non synchroniques. Il semble donc pertinent de questionner les ressemblances et les différences stylistiques entre les premières stations inauguratrices du réseau et les stations postérieures issues des différentes étapes de déploiement de ces structures souterraines. Cette recherche a donc pour objectif d’interroger la cohérence architecturale spécifique à chaque réseau lors du prolongement des lignes, en analysant plusieurs systèmes de métros sur le continent européen: Paris, Moscou, Londres et Budapest. Pour ce faire, nous développerons une méthodologie que nous appliquerons de manière systématique. Celle-ci consiste en quatre grandes thématiques: l’architecture des premières lignes, la localisation des stations et l’impact au niveau architectural, les relations esthétiques et structurelles entre les différentes lignes et enfin les procédés d’uniformisation et d’individualisation des stations.