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L'autoportrait dans l'oeuvre de Jeff Koons, entre appropriation et assimilation

(2019)

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L’artiste contemporain Jeff Koons a produit des autoportraits au sens large du terme de 1980 à 1991. Cette faible production d’œuvre sur sa propre personne est particulière au sein de l’ensemble de son œuvre, car le travail de l’artiste se base essentiellement sur des Ready-Mades et pour son autoreprésentation, il crée des images à partir de son image. Sa production d’autoportrait s’inscrit dans une longue du genre de ses débuts situé en Égypte antique à la révolution postmoderniste. Au fil des siècles, l’autoportrait devient un genre à part entière et est influencé par les innovations techniques et les nouvelles théories sur l’art. Les autoportraits sont un genre à part influencé par le portrait, mais c’est aussi un genre dans lequel l’artiste, qui est le maître de sa création, intègre sa propre image dans un système représentatif qu’il contrôle. L’autoportrait est vite devenu un moyen de revendication sur la condition d’artiste, mais aussi un espace de totale liberté pour les artistes qui ne devait rendre de compte à personne. Les années 80 sont marquées par un boom dans l’art, les artistes sont propulsés au rang de célébrités dans le milieu, car la société tout entière accélère avec les nouveaux médias de masse et les effets de mode prennent plus d’ampleur, même dans le domaine de l’art. Avec la fin du modernisme, il y a aussi une remise en question de l’art et des systèmes de représentation des médias. Le mouvement le plus marquant de l’époque, le féminisme, s’occupe de déconstruire les fondements de cette société patriarcale avec de nouvelles méthodes de mise en scène de soi pour des artistes comme Cindy Sherman. Jeff Koons produit ses œuvres en série pour les présentés lors d’exposition et c’est au sein de trois séries qu’il utilisera des autoportraits. Ses ensembles d’œuvres créent un système de signe où les œuvres interagissent entre elles pour produire du sens selon le thème de la série. Pour analyser les œuvres, il est important de d’abord s’attarder à chaque fois sur le contexte dans lequel elle est présentée. L’œuvre, The New Jeff Koons est la première œuvre du corpus d’autoportraits analyser. Elle évoque la fin de l’innocence et le besoin de se créer sa propre intégrité au sein d’une société, car on ne peut pas aller contre elle. La série de publicité créée pour l’exposition Banality montre l’artiste qui se met en scène en tant que célébrité après avoir critiqué ce même culte des célébrités dans une série précédente. Pour Made in Heaven, Jeff Koons créée des images entre pornographie et érotisme. Par l’analyse de ce corpus d’œuvre mis en lien avec l’entièreté des œuvres déjà produites par l’artiste, le climat ambiant de la société et les nouvelles pratiques artistiques, je vais mettre en évidence la façon dont l’artiste s’approprie des registres qu’il applique à sa propre personne afin d’assimiler son image à son œuvre en servant le propos de ses expositions.