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Accompagner les acteurs clés de la filière panifiable identifiés dans le cadre du projet Pain et Bière de Hesbaye : compréhension des besoins et contribution à la reconnaissance des savoir-faire

(2020)

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Ce rapport porte sur le stage effectué dans l’institution d’accueil GAL (Groupe d’Action Locale) Culturalité en Hesbaye Brabançonne asbl, entre septembre et décembre 2019. Un GAL se constitue d’un ensemble de partenaires socio-économiques privés et publics installés dans des territoires ruraux et chargés de la mise en place d’une stratégie de développement organisée en accord avec le programme européen LEADER. Le travail a été effectué avec 3 chargés de projet : Hélène Aimont (mission Biodiversité), Sophie Van Parijs (mission Economie locale-filière biomasse et maraichage) et Quentin Triest (mission Agriculture). Néanmoins, le rapport de stage se concentre sur le projet Pain et Bière de Hesbaye mené par Quentin Triest au sein de l’institution d’accueil. A la base du projet, il y a un double constat : d’une part, une très faible part de la production du « grenier à blé » de la Wallonie est valorisée pour l’alimentation humaine et d’autre part, on observe sur le territoire une multiplication des initiatives visant à relocaliser tout ou une partie de la filière. Un soutien à la mise en réseau et une coordination seraient bénéfiques pour mutualiser les moyens, les forces vives et amplifier les potentialités de ces nouvelles filières. Ce projet, lancé en 2019 en coopération avec 3 autres GAL Hesbignons vise dès lors à dynamiser la filière céréalière sur le territoire autour de deux grands axes : les céréales panifiables et l’orge brassicole. Pour ce faire, après une phase de lancement, les chargés de projet se sont attelés à la compréhension des écosystèmes de leur territoire. Au sein de cette phase, mes missions ont contribué à approfondir les connaissances des relations existantes entres les acteurs du territoire, de leurs besoins et de leurs motivations. La phase suivante du projet consiste à accompagner les projets-clés de la filière identifiés et mettre en lumière ces initiatives. Mes autres missions s’inscrivent dans cette phase, en posant les bases de la réflexion autour du « comment soutenir ces acteurs dans leur proposition d’une qualité différenciée ? ». La première étape pour remplir ces missions a été de faire un état des lieux de ces deux filières wallonnes en utilisant les recherches existantes. Cet état des lieux est en partie présenté dans l’introduction : la quasi-totalité de la production belge des matières premières est réalisée en Wallonie tandis que les outils de première transformation (meunerie, malterie) sont néanmoins principalement situés en Flandre. Ces outils sont capables de produire de gros volumes et comblent la production insuffisante de matières premières par des importations massives. De nombreuses raisons participent à expliquer ce constat. Pourtant, la Wallonie a le potentiel pour développer des filières céréalières de qualité suffisante à une valorisation alimentaire. Cette relocalisation de la filière s’accompagne de retombées environnementales positives : la réduction des transports, l’intérêt agronomique des céréales et la maitrise de nos modes de production en termes de sécurité, de traçabilité et de garantie de meilleures pratiques environnementales. Ensuite, la deuxième partie du rapport aborde en détails les différentes missions réalisées : - Mission 1 : Cartographie des initiatives de la filière courte en panifiable et sondage des enjeux des agriculteurs et des boulangers via le développement d’un guide d’entretien - Mission 2 : Développement d’un dépliant de sensibilisation à destination des consommateurs de pain - Mission 3 : Travail sur les outils de reconnaissance de la qualité Les principaux constats de ces missions sont : • Des opportunités existent pour créer des synergies, tisser des liens entre les acteurs de la filière panifiable sur le territoire du GAL Culturalité. Certains acteurs ambitionnent en effet de contribuer à la structuration en filière en établissant et renforçant les liens qu’ils entretiennent avec les différents maillons (coopération horizontale et intégration verticale par association) et en renforçant les infrastructures manquantes comme les moulins (intégration verticale par diversification). Le GAL a les compétences nécessaires pour répondre à cet enjeu d’intermédiation, de création de liens. De plus, ces échanges pourraient déboucher sur l’amélioration de la logistique (transport, infrastructures de stockage,…), un problème décrié par certains acteurs du territoire. • A côté de la logistique, les acteurs partagent le besoin de sensibiliser les consommateurs au travail artisanal et aux savoir-faire, notamment pour pouvoir établir une relation de confiance avec ceux-ci et pour faire reconnaitre la qualité de leur travail. Cette reconnaissance est cruciale à la structuration de filière locale. Différents outils de reconnaissance de la qualité, inspirés des initiatives existantes, sont présentés dans le rapport. Ils se regroupent en deux grandes catégories : les outils traditionnels de communication e.g. le dépliant réalisé pour la mission 2 et la création ou la demande de reconnaissance par une marque ou un label de qualité. Les réflexions futures autour de ces outils et sur le rôle que le GAL pourrait prendre dépendent grandement de la possibilité de mettre en place une démarche collective. La troisième partie du rapport cherche à analyser les acquis de stage et se base sur le cycle d’apprentissage expérientiel de Kolb. L’autonomie accordée par les membres de l’équipe pour cette première expérience professionnelle a grandement contribué à cet apprentissage. Enfin, quelques suggestions sont formulées à l’institution d’accueil en quatrième partie. Les 4 GAL ont jusque 2021 pour mener à bien les objectifs du projet. Les questions suivantes pourraient être alors être explorées : est-ce qu’il existe un noyau suffisamment dur pour entreprendre une démarche collective ? Quel sont les rôles que le GAL peut adopter dans la structuration de la démarche collective ? Quelles sont les étapes nécessaires à la structuration de filière ? Comment assurer la soutenabilité des liens établis entre les acteurs sur le long terme, en particulier lorsque le projet Pain et Bière de Hesbaye se clôturera ?