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Grandir auprès d’une mère ayant une maladie mentale : quel(s) impact(s) sur la construction d’un couple à l’âge adulte ?

(2016)

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La maladie mentale est aujourd’hui, dans nos sociétés, une problématique qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Différents moyens (médicaux, sociaux, psychologiques,…) sont mis en œuvre pour aider ces patients et leur permettre une intégration aussi optimale que possible dans la société. De ce fait, de plus en plus de personnes psychiquement malades ont accès à la parentalité. Mais lorsque celle-ci parait, deux questions se posent. Tout d’abord, quelle va être l’impact de la parentalité sur l’évolution de la maladie mentale du parent ? Ensuite, quid de l’impact de la maladie mentale du parent sur la construction, entre autre psychique, de l’enfant ? C’est sur cette dernière problématique que porte la présente recherche. Ce mémoire se propose de questionner l’impact que peut avoir une enfance passée avec une mère ayant une psychopathologie sur la capacité du sujet à faire couple à l’âge adulte. A l’aide de la littérature scientifique, nous abordons l’impact d’un tel contexte maternel sur la construction psychique du sujet, en évoquant plus précisément la sphère narcissique et la thématique de l’attachement. Nous nous intéressons également à la question du couple chez ces sujets : comment se fait le choix du partenaire ? Quelle dynamique relationnelle s’installe dans le couple ? Enfin, nous questionnons le lien entre le vécu infantile et la relation de couple, en faisant l’hypothèse d’une répétition du premier dans le fonctionnement du second ; dans une tentative de réparation du lien primaire chaotique. La partie pratique repose sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès de professionnels recevant en consultation des adultes ayant été élevés par une mère avec une maladie mentale. Sur base de ces entrevues, nous discutons les hypothèses formulées au début de cette recherche et qui sont au nombre de trois. Tout d’abord, nous imaginions que l’attachement insécure qui se développe dans les interactions précoces mère-enfant allait impacter sur le type d’attachement qui va lier le sujet à son partenaire. Ensuite, nous nous formulions l’hypothèse que les modes d’interactions entre la mère et le nourrisson allaient donner lieu à des difficultés identitaires chez ce dernier, ce qui modulerait la structuration du couple. Enfin, notre dernier postulat était que pour le sujet, le choix du type de partenaire et les modes relationnels qui en découlent s’inscrivent dans une tentative de réparation de la relation chaotique à la mère.