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Amélioration de l’imagerie par résonance magnétique de Modulateur de Flux Multicouche en Phynox

(2018)

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Les ruptures d’anévrismes causent des millions de décès par an. Le Modulateur de Flux Multicouche (MFM) est un dispositif tubulaire qui a été mis au point par la société Cardiatis afin de traiter les anévrismes au niveau des artères périphériques et aortiques. Il est fabriqué par tressage de fils de Phynox, un alliage à base de cobalt et de chrome. Il est nécessaire de suivre le patient après implantation d’un tel dispositif pour surveiller la formation de caillots. On utilise de préférence l’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui est une technique d’imagerie non-ionisante, contrairement au CT-scan qui utilise des rayons X, pouvant causer des cancers à long terme. Cependant, deux artéfacts majeurs diminuent la qualité de l’image sous IRM. Le premier est dû à la susceptibilité magnétique du matériau. Le second est causé par des courants induits par les champs électromagnétiques variants dans le temps qui sont employés en IRM. Il semble que l’isolation des fils entre eux pourrait mener à une diminution de ce second type d’artéfact. Les modifications de surface résultant de traitements thermiques et chimiques opérés lors du processus de fabrication des MFM pourraient aider à isoler ces fils entre eux. Dans ce travail, différentes mesures de caractérisation de surface ont été réalisées. La composition élémentaire de surface a été déterminée. Le courant de surface a été mesuré et nous a montré que les traitements homogénéisent la surface et diminuent la conductivité. Un nouveau traitement testé par Cardiatis consiste à soumettre le MFM au peroxyde d’hydrogène. Ce traitement améliore l’image du MFM sous IRM. Cependant, la présence importante d’oxyde de fer en surface laisse à penser que le MFM risque d’être fragilisé puisque l’oxydation du fer ne se limite pas à la surface mais évolue dans la masse du matériau. Une étape importante située au début du procédé de fabrication, le crimping, consiste à compresser le MFM pour augmenter sa stabilité mécanique. Cette étape est réalisée après le tressage et avant le traitement thermique du MFM. Le crimping pourrait empêcher les traitements oxydants d’agir au niveau des croisements entre fils. Une analyse géométrique en 3D du MFM a permis de montrer que le crimping augmente l’aire de contact et diminue l’espace entre les fils. Dans ce travail, l’étape de crimping a donc été déplacée en fin de procédé. Cela permettrait aux traitements d’agir plus efficacement. L’amélioration des images IRM n’est cependant pas significative. Cette étude montre que l’option des traitements de surface est une clé pour palier le problème de courants induits. Les techniques de caractérisation utilisées ont permis d’obtenir des informations quant à l’effet de ces traitements et à leur homogénéité. Sur cette base, de nouveaux traitements pourront être testés ouvrant la porte à de nouvelles améliorations de la visualisation des MFMs sous IRM.