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Existe-t-il une obligation dans le chef des États de ne pas alimenter, par leurs discours, le climat anti-migrants ? Analyse de l’impact des discours politiques anti-migrants sur la manière dont les fonctionnaires appliquent les mesures juridiques

(2022)

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L’affaire Mawda représente selon nous, l’exemple type illustrant tout le processus de déshumanisation des migrants qui est analysé dans ce travail. Le climat anti-migrants qui se développe de plus en plus dans notre société se trouve davantage renforcé sur les réseaux sociaux grâce à la libération de la parole, souvent au titre de la liberté d’expression. À cela s’ajoutent les discours politiques décomplexés de nos dirigeants qui participent grandement à ce processus de déshumanisation des migrants. Il existe donc une rhétorique politique axée sur une représentation du migrant en tant que menace et qui est principalement fondée sur une simplification des réalités du phénomène migratoire. Cela s’explique, notamment, par la connotation que nous donnons au mot « migrant » qui, par sa généralité, rend imperceptible les réalités vécues par les êtres humains qui décident d’immigrer. Ce climat a incontestablement atteint toutes les strates de la société y compris parmi nos forces de l’ordre qui, comme nous l’avons documenté, ont pu se livrer à des faits de violence voire de torture à l’encontre des migrants.