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La caractérisation du développement et de la propagation de la pathologie Tau dans le système olfactif de souris PS19

(2024)

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Les tauopathies regroupent l’ensemble des maladies neurodégénératives associées aux dysfonctionnements et à l’agrégation de la protéine Tau. Cette dernière est la cible de plusieurs modifications post-traductionnelles altérant son rôle dans le maintien de la stabilité des microtubules et ainsi induisant une neurodégénérescence progressive. Ces protéines Tau dites pathologiques – hyperphosphorylées et délocalisées des axones – vont mener à la formation d’amas de filaments, appelés enchevêtrements neurofibrillaires, caractérisant les tauopathies. Chez les patients atteints de troubles neurodégénératifs, un déficit olfactif précoce a été observé, précédant l’apparition des symptômes cliniques. Les mécanismes à l’origine de ce phénomène restent à déterminer. Dans la littérature, il a été démontré que plusieurs régions du cortex impliquées dans le traitement des informations olfactives sont vulnérables au développement d’enchevêtrements neurofibrillaires. D’autres études menées sur l’épithélium et le bulbe olfactifs postmortem de patients atteints de tauopathies ont également mis en évidence l’expression de protéines Tau pathologiques. Ce projet a pour objectif de caractériser le développement et la propagation de la tauopathie dans différentes régions impliquées dans le traitement des informations olfactives dans un modèle murin. Les souris PS19 exprimant une forme mutée de la protéine Tau humaine (P301S) retrouvée chez les patients atteints de démence fronto-temporale, sont largement utilisées dans l’étude de tauopathies. Afin d’établir un schéma lésionnel de la tauopathie, l’état de la protéine Tau a été évalué selon une certaine temporalité (3, 6 et 9 mois) dans plusieurs régions (épithélium olfactif, bulbe olfactif, cortex piriforme, cortex entorhinal et hippocampe) impliquées dans l’olfaction et sensibles à la neurodégénérescence. Les résultats obtenus ont permis de mettre en évidence, grâce à différentes méthodes (Immunohistochimie, Western Blotting), la présence de lésions caractéristiques dans les régions étudiées. Des protéines Tau pathologiques ont été détectées, dès 3 mois, dans les neurones de l’épithélium olfactif, ainsi que dans la couche nerveuse olfactive du bulbe olfactif. À partir de 6 mois, une accumulation d’enchevêtrements neurofibrillaires a été observée dans le cortex piriforme, le cortex entorhinal et dans certaines sous-régions de l’hippocampe indiquant une progression possible de la tauopathie observée dans l’épithélium olfactif vers les régions connectées du système nerveux central.